Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/163

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’un chou-fleur nouvellement cueilli qu’en ce qu’il a successivement perdu les portions de feuilles qui l’entouraient, soit parce qu’elles sont tombées d’elles-mêmes, soit parce qu’on les a ôtées, dans les visites, pour s’opposer à la pourriture.

Telle est la meilleure manière que nous ayons trouvée de conserver des choux-fleurs jusqu’au mois d’avril ; mais à présent nous avons renoncé à en conserver aussi long-temps : nous sommes forcés d’avoir tout vendu dès la fin de janvier, parce que, dès le mois de février, les courriers et les conducteurs de diligence apportent à Paris des brocolis du midi de la France et du Finistère, qui établissent une concurrence que nous ne pouvons plus soutenir ; et, si les chemins de fer se multiplient en France, cette concurrence pourra bien s’étendre jusqu’à nos choux-fleurs du printemps et causer un grand dommage à la culture maraîchère de Paris.

MÂCHE.

Plante de la famille des valérianes et du genre fedia. La mâche est une petite plante indigène annuelle, automnale, qui, jusqu’au printemps, ne montre que des feuilles étendues en rosette sur la terre, et, dans cet état, elle est bonne à être mangée en salade. Au printemps, sa tige se montre, se ramifie par dichotomie, s’élève à la hauteur de 12 à 18 centimètres, épanouit ses très-petites fleurs bleuâtres, mûrit ses graines et meurt. On en distingue deux espèces, la ronde et la régence.