Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/150

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dur, ou l’un et l’autre, que nous plantons en pleine terre en cette saison.

Culture. — Ces choux ont dû être semés à la même époque, traités et soignés pendant tout l’hiver absolument, comme ceux de culture forcée dont nous venons de parler ; seulement, étant restés environ un mois de plus en place, ayant joui plus longtemps de l’air et de la lumière, ils sont plus forts, lorsqu’on les plante en pleine terre, que n’étaient les autres lorsqu’on les a plantés sous châssis. C’est à la fin de février et au commencement de mars qu’on les plante en pleine terre ; on en plante d’abord en côtière pour les garantir du froid et les avancer, ensuite en planches, au milieu du marais, quand on ne craint plus de fortes gelées, et toujours en même temps que de la romaine.

Plantation en côtière. — Dans une côtière large de 2 mètres 33 centimètres, où l’on doit planter douze rangs de romaine (voir la préparation de la terre, à l’article Romaine), on laisse vides, sans les planter en romaine, deux ou trois de ces rangs : si on se décide pour deux rangs, on choisira le deuxième sur chaque bord ; si on préfère trois rangs de choux-fleurs, on ménagera un troisième rang au milieu de la côtière, et, quand la romaine sera plantée de la manière que nous dirons en son lieu, on plantera les deux ou trois rangs de choux-fleurs, à 2 pieds l’un de l’autre dans le rang, avec les précautions