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largeur en ménageant un sentier de 33 centimètres entre elles pour l’usage du service ; or ceux d’entre nous qui cultivent le chou de Bruxelles en plantent un rang sur chaque bord de leurs planches, en plaçant les pieds à environ 1 mètre l’un de l’autre, de manière qu’ils ne nuisent pas aux légumes qui sont dans la planche. Ce chou ne tarde pas à allonger sa tige et à perdre ses feuilles intérieures, ce qui fait de la place pour les plantes d’alentour. Au mois de septembre, il est haut de 40 à 80 centimètres, et de toutes les aisselles des feuilles tombées ou persistantes naissent des rosettes de petites feuilles, qui se coiffent en petites pommes, que l’on peut cueillir dès octobre et pendant tout l’hiver ; car le chou de Bruxelles résiste bien à la gelée. Ces petites pommes, de la grosseur d’une noix, sont très-recherchées pour les tables opulentes et se vendent à un prix assez élevé. Il y a deux variétés de choux de Bruxelles également bonnes ; l’une ne s’élève guère qu’à 50 centimètres, l’autre s’élève jusqu’à 1 mètre : l’une et l’autre sont sujettes à dégénérer si on les laisse fleurir près d’autres choux.

CHOU DE MILAN FRISÉ.

Il y a beaucoup de variétés de chou de Milan qui se reconnaissent à la hauteur de leur pied, à la grandeur et au gaufré de leurs feuilles, à la gros-