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tues pomment, quand à un certain âge les feuilles intérieures de ces plantes s’appliquent fortement les unes contre les autres et forment une tête compacte, arrondie, ovale ou conique. Les feuilles enfermées, privées d’air et de lumière, sont alors blanches, plus tendres et meilleures, selon notre goût.

Rabattre l’air. — C’est abaisser en partie ou entièrement les châssis ou les cloches qui étaient soulevés d’un côté, pour que les plantes qu’ils renferment ne soient plus frappées par l’air.

Ratisser. — Nous employons les deux sortes de ratissoires connues dans nos marais, celle à tirer et celle à pousser : la première nous sert à ratisser ou couper par la racine les mauvaises herbes qui croissent dans nos sentiers ou autres parties dures ; l’autre nous sert, avec beaucoup d’économie de temps, à couper entre deux terres les mauvaises herbes qui croissent dans les plantations de gros légumes, tels que choux, cardons, tomates ; cette ratissoire a encore l’avantage de remuer la terre à la profondeur de 1 ou 2 centimètres, de l’empêcher de croûter ou de durcir, et lui conserve sa faculté attractive.

Réchaud, réchauffer. — Un réchaud se fait en entourant une couche de fumier neuf bien pressé, de la largeur de 40 à 60 centimètres et de la hauteur de la couche. Il diffère de l’accot en ce qu’il se fait avec du fumier neuf, chaud ou qui peut