Page:Montreuil - La vengeance d’une morte.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.
93
laquelle ?

the où de plus sages n’y voient goutte. »

Et, jusqu’au lendemain, il ne fut plus question du cousin, entre elles. Mais lorsqu’il parut, à l’heure accoutumée, à la barrière du jardin, deux âmes, d’un commun élan, volèrent au-devant de lui. Et leur fluide, enveloppant la sienne d’une ivresse intermittente et magnétique, il se sentit encore un instant enlevé sur les ailes de l’espérance d’un bonheur nettement dessiné, et repoussé brusquement dans les angoisses du doute cruel.

Et de nouveau il partit en se taisant.

Mais lorsqu’il s’agit de sentiment, du plus pur et du plus puissant des sentiments, la perspicacité féminine ne saurait être longtemps en défaut. Paule avait surpris la souffrance de cet être cher, bien mieux, elle en avait deviné la cause.

Et ce soir-là même, pendant qu’elle et sa sœur, dans leur chambre commune, travaillaient à leur toilette en vue du dîner qui, à cause de la visite d’une tante