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laquelle ?

bons exemples et des saines leçons qu’on y jetait portait des fruits précoces.

À dix-neuf ans, Yolande était déjà une jeune fille accomplie : instruite et bien élevée, possédant, par-dessus tout, les qualités particulières qui font la supériorité de son sexe. Elle ressemblait, moralement, à son aînée, car celle-ci, en se dévouant à l’éducation de la « petite », avait façonné son cœur pareil au sien : trop pareil, peut-être, hélas ! Ces deux sœurs si étroitement unies par les liens de la plus profonde affection semblaient des fleurs écloses sur la même tige, l’une ayant atteint son plein épanouissement, tandis que l’autre était un bouton prometteur. La première réalisait déjà tout ce dont la dernière était encore une espérance.

La régularité des traits, l’éclat du teint et toutes les particularités de la beauté éphémère, qui séduit un instant sans pouvoir retenir sa conquête, n’é-