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contes et nouvelles

nai de bonne heure après souper, parce qu’il faisait un temps affreux.

Vers onze heures, j’étais au lit, et j’écoutais le tonnerre qui éclatait avec fracas et la pluie qui tombait à torrent. Tout à coup, la porte de ma chambre s’ouvrit et je vis entrer un homme masqué.

Avant que j’eusse le temps de faire un mouvement, le misérable se jeta sur moi et m’appliqua sur la bouche un mouchoir imbibé de chloroforme. En me débattant pour lui échapper, je lui arrachai son masque et tombai inconscient sur le lit.

Quand je revins à moi, il faisait grand jour et j’étais entouré de plusieurs personnes, qui me prodiguaient des soins. Parmi elles, il y avait un directeur de la banque, deux hommes de police et trois médecins, dont l’un était mon frère.

Julien était très pâle et nerveux ; il m’expliqua qu’on l’avait prévenu de l’attentat dont j’avais été victime et qu’il était accouru.