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la vengeance d’une morte

marcher sur ce marbre, où la pluie qui commençait à tomber frappait avec un doux bruit de larmes.

Je remis ma visite à un autre jour.

J’achevais de prendre mon café sur la véranda de l’antique maison en pierre où je m’étais installée pour les vacances.

De cet endroit, je pouvais voir les grands pins qui entouraient le tertre abandonné, et je songeais à la petite morte : une mystérieuse sympathie s’était établie entre son âme et la mienne, depuis que je m’étais arrêtée sur sa tombe. Je ne voulais pas m’en aller sans lui avoir fait rendre sa pierre tombale, mais je prévoyais les ennuis qu’il me faudrait subir pour obtenir cette restitution, sans compter que je pouvais toujours redouter une nouvelle rapine de la