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CONTES ET NOUVELLES

fois, son esprit s’abandonnait à la douceur berceuse d’un lointain souvenir, il n’en gardait aucune mélancolie.


III


C’était l’été, de la terre il montait des tiédeurs parfumées et les oiseaux, au bord des nids, gazouillaient des propos d’amour.

Romain sortit du village, accompagné de deux jeunes sauvages, Le Pied Léger et l’Œil de Corbeau, pour une chasse matinale.

Ses compagnons revinrent seuls et racontèrent que le visage pâle les avait quittés pour retourner vers les siens.

— « Malheur à celui qui trahit ma confiance, s’écria Mataza, ivre de fureur. Si Le Pied Léger a dit la vérité, mon bras vengeur s’étendra sur le visage pâle, mais si le mensonge vient sur les lèvres du Pied Léger, pour cacher une mauvaise action, il connaîtra tout le poids de ma vengeance. »