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CŒUR DE ROSE ET FLEUR DE SANG

Après de longs jours de marche, il arriva de nouveau à la bourgade des Abénaquis. Cette fois, on le reçut comme une vieille connaissance. Les Sauvages traitèrent aimablement avec lui de la libération des prisonniers, malgré le chagrin réel qu’ils éprouvaient à s’en séparer. Car les indiens s’étaient sincèrement attachés aux faces pâles et avaient projeté de les garder au milieu d’eux en les mariant à des indigènes.

Le fils Asborn revit son père avec une joie évidente ; et ce fut un grand bonheur pour ce dernier de constater que l’amour filial avait survécu dans le cœur de son enfant, malgré la longue séparation.

Le retour fut plus gai, et le voyage en parût d’autant plus court. M. Asborn semblait rajeuni ; il était redevenu joyeux, alerte ; et cette fois, s’il était impatient d’arriver au terme de son voyage, ce n’était que pour faire partager plus tôt à Mme  Asborn la joie de revoir