monstres dirigeront leurs coups. Si vous voulez m’en croire, nous irons, ce soir même, avertir les habitants du hameau de se tenir prêts à une attaque. Par ce temps de terreur, pas une maison ne devrait être sans arme. »
— « Bah ! répondit l’indolent pasteur, est-il bien opportun de jeter la consternation et la panique dans cette paisible population, sans être absolument certain de la nécessité d’une telle démarche. »
— « Il est plus facile de prévenir que de guérir, » répliqua sentencieusement M. Bonnell. « Moquez-vous de moi, si je vous parais ridicule, Asborn, mais j’ai le pressentiment de quelque catastrophe ; depuis le matin, j’éprouve une lourdeur au cœur et, par tout mon être, ce malaise inexplicable, qui a toujours été pour moi l’avertissement mystérieux de quelque malheur. Le danger n’est pas immédiat, je l’espère, mais il existe, cependant, il existe, lointain, peut-être, mais certain. »