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CONTES ET NOUVELLES

Français ne s’éveillèrent qu’au matin. La malade était debout et vaillante, quoique faible encore.

La forêt avait repris son aspect de calme et imposante grandeur. Le soleil jetait sur la neige un poudroiement d’or, qui éblouissait ; le firmament était limpide et uniformément argenté. L’émouvante tarentelle était finie.

Les Sauvages levèrent le camp et vers midi, toute la troupe arrivait à la bourgade des Hurons. Les coureurs de bois s’arrêtèrent un peu en deçà, dans la cabane des Récollets.

Le Père Joseph s’y trouvait. Il reçut ses compatriotes avec effusion puis, après les compliments de bienvenus, les invita à partager son pauvre dîner.

C’était un maigre repas de Noël, en effet, qu’une chaudronnée de sagamité. Mais Thomas y ajouta quelques oiseaux, qu’il avait tués en route, et Maxime offrit la bouteille qui lui restait en disant : « Elles étaient deux sœurs jumelles, par-