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NOËLA

ce anglais ma connaissance des langues sauvages.

J’ai été traité avec considération et, tout en étant l’objet d’une active surveillance, je jouissais d’une liberté relative, que j’ai su mettre à profit, comme vous pouvez le voir.

Je me gardai bien de découvrir mon jeu, je laissai croire à mes capteurs tout ce qu’ils avaient besoin de croire, en vue de faciliter l’évasion que je préméditais. Et je puis me vanter de leur avoir causé un rude désappointement, quand ils auront constaté mon départ. Mon aimable cousin croyait m’avoir converti à la trahison.

Mais j’ai laissé dans la bourgade des Sauteux une petite épouse indienne qui a dû pleurer toutes les larmes de ses yeux en attendant mon retour. Et puis, j’enrageais, en pensant à l’effet désastreux que mon absence inexpliquée pouvait avoir sur nos relations avec nos sauvages alliés. Je connais si bien leur