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DÉLÉGUÉ UNIVERSITAIRE

des difficultés d’après-guerre, il avait été reporté à 1921.

Au début de juillet, les délégués se trouvaient à Londres au nombre de plus de deux cents. Ils participèrent aux cérémonies et aux fêtes qui marquent d’ordinaire ces sortes de réunions. À titre de Secrétaire général de l’Université de Montréal, je m’intéressais surtout à l’Université de Londres et, avec mes collègues, le chanoine Émile Chartier et le docteur Georges Baril, et quelques autres professeurs venus en observateurs, dont le très aimable docteur Eugène Saint-Jacques, je parcourais les laboratoires où se poursuivaient des recherches, je visitais des instituts, celui de physiologie en particulier, et l’École des sciences politiques.

Je m’arrêtais aussi aux installations matérielles, à l’utilisation des espaces — le climat sans neige permettait l’éclairage par le toit, mais ce procédé nous était interdit. Bref, ainsi que j’avais fait à Berkeley, je retenais des formules auxquelles je me reporterais dans l’avenir lorsque l’occasion nous serait donnée de transporter l’Université dans un cadre plus large.

Bientôt, nous passions à Oxford où le Congrès proprement dit avait lieu. Les délibérations portaient sur l’enseignement. On m’avait confié de présenter une communication sur les Universités et l’Enseignement des Sciences politiques et sociales, tâche que je partageais avec d’autres membres du Congrès.

Après quelques considérations sur le rôle nouveau que le XIXième siècle et la guerre de 1914 avaient imposé à l’enseignement supérieur, j’examinais tour à tour comment les universités qui, en formant l’élite, répandent dans les masses les vérités morales et scientifiques dont elles ont la garde,