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AU GÉNÉRAL PAU

être d’un peu plus près encore, car nous fûmes de Bretagne et de Normandie, sinon même de l’Anjou et de la Saintonge.

On faisait allusion récemment, en France, à ces postes de télégraphie sans fil qui enregistrent la pensée lorsqu’ils sont accordés. Vous joignez Général, un poste dès longtemps accordé à la civilisation française. Votre œil habitué eût pu s’en convaincre, si même vous n’aviez eu pour compagnon de route celui qui a le mieux compris le Canada, M. André Siegfried. Pays français, et plus profondément encore qu’il ne paraît ; et par des manifestations dont nous-mêmes nous restons parfois étonnés ; par ses attitudes, son esprit, sa langue, ses lois, ses mœurs, et, plus intimement, ses coutumes et son cœur ; et même par ses défauts qui sont, sans doute comme chez vous, ceux de ses qualités, en sorte qu’il est bien humain qu’il les chérisse également. Bien des fois, cette âme s’est exprimée. Pourquoi faut-il que vous n’ayez pas pu entendre celui qui symbolise notre race, que la mort a vainement touché, qui demeure dans tout le rayonnement de sa vie parce qu’il fut, aussi lui, de la lignée des chefs, Sir Wilfrid Laurier.

On prétend que la science songe à rapprocher du sol les longues antennes de ces postes et que bientôt nos appareils nous sembleront aussi bizarres que celui de l’ancêtre Claude Chappe. C’est le pro-