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CLIMAT DE CULTURE

porte le vent, et je ne me demande pas où cela conduit, parce que je sais où nous en sommes.

Voici le témoignage de Mgr Ross sur l’enseignement, en géographie, des « faits de l’ordre politique ». « Ici encore l’enfant peut voir dans son entourage les faits fondamentaux de l’organisation politique, civile, judiciaire et religieuse du pays. L’enfant parle français, il entend parler une autre langue : voilà qui lui donnera la notion des deux principales races qui habitent le pays. De même pour la religion. Les assemblées populaires et les scènes électorales lui permettront de réfléchir sur le système scolaire, municipal, gouvernemental auquel le pays est soumis. La vue des officiers de police ou de justice, le récit des procès, condamnations, etc., fournissent les moyens intuitifs de faire connaître nos diverses organisations. Si on mêle l’histoire du Canada à ces constatations, on établira un lien dans l’esprit des enfants, et on leur fera connaître l’âme du pays en même temps que son armature. Par là aussi on introduira l’élève dans l’étude de la géographie humaine, beaucoup plus intéressante, plus utile et plus éducative que la géographie physique dans laquelle on est porté à renfermer toute l’étude de la géographie ».

Je souligne ces mots : en y mêlant l’histoire du Canada ; ce qui aboutit à recommander que l’étude de l’histoire porte aussi bien sur l’évolution des institutions du Canada français que sur les faits politiques ou militaires. De la philosophie sociale toujours ; mais, cette fois, dans le passé. Peu importe, après