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CLIMAT DE CULTURE

de mentionner les collèges classiques, c’est que, dans cette occasion, c’est d’eux que je devais m’occuper ; mais ces principes pédagogiques trouvent aussi bien leur application dans l’enseignement primaire, et même dans l’enseignement universitaire. Tout sert à aviver l’esprit civique, le sens social, pourvu qu’on s’y arrête : une version ou un thème bien choisi, une leçon d’histoire ou de géographie, une leçon de sciences naturelles ou de sciences physiques ou chimiques, éveilleront la compréhension des intérêts nationaux.

Est-ce suffisant ? Cette méthode est d’une application assez difficile, parce qu’elle exige une collaboration constante des professeurs d’une institution. De plus, je crois qu’elle doit être complétée par la méthode directe : l’enseignement du civisme ou du droit public, ou un cours sur les institutions du pays.

Je parle de programme : cela ne signifie pas beaucoup, en soi ; tous les programmes sont faciles à faire, et tous sont facilement parfaits. Il s’agit de bien autre chose : enseigner le civisme, c’est-à-dire, le devoir social.

Une introduction d’ordre philosophique, mais fondée sur des exemples tirés de la réalité — il en est des centaines — portera sur la société, sa composition et les raisons que nous avons de lui apporter notre appui. Puis des études sur le gouvernement central, les gouvernements des provinces, l’administration, la municipalité, la commission scolaire, la paroisse et, enfin, la famille. Ce sont les « cercles