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de lichtfield.

charge de le faire pour elle, et de vous prier, monsieur, de sa part et de la mienne, de venir ce soir à Rindaw. M. le baron de Lindorf doit être bien sûr, dès qu’il est connu, de la manière dont il sera reçu. »

C. D. L.


La chanoinesse trouva le style de ce billet bien commun et bien trivial. Il y avoit, selon elle, mille autres choses à dire ; mais Caroline tint bon, n’y voulut rien changer, apaisa son amie par quelques caresses, et renvoya le coureur chargé de sa réponse.

On prétend que la lettre de Lindorf fut relue plus d’une fois dans la journée, et que, lorsqu’il arriva le soir, on auroit pu la lui réciter sans y manquer d’un mot. Ce qu’il y a de sûr, au moins, c’est que cette lecture répétée acheva de dissiper jusqu’à la moindre trace du chagrin de Caroline. À force de lire qu’elle étoit d’une prudence rare, elle finit par le croire elle-même, tout en