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immobile des bois et des champs, la vie, le mouvement, le positif de l’égoïsme humain ; il entend le paysage à la façon d’un peintre d’histoire, à la condition d’ajouter l’homme à la création : Homo adjunctus naturæ.

Mais c’est surtout à son cœur qu’il emprunte le coloris tendre ou triste des scènes où il esquisse ses figures. C’est son cœur qu’il veut distraire ou réveiller, soit qu’il commence une lettre amoureuse, soit que, dans un transport furieux, il foule aux pieds ce qu’il aime le mieux au monde, la passion qui éclate, toujours violente et insubjugable, dans sa férocité ou dans ses larmes.



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