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le même général me dit : « Est-il vrai que vous partez ? » Sur ma réponse affirmative : « Vous ne savez donc pas, me dit-il, que si un vaisseau anglais veut s’emparer de l’Empereur, vous risquez un combat et de sauter. » — « Eh bien ! je sauterai,  » lui répondis-je. Mon parti était pris.

Au moment du départ, il m’aperçut dans une voiture. « Comment, me dit-il, vous partez ! » Ce fut la dernière voix amie que j’entendis, à ce moment si solennel de notre départ de Malmaison !