Page:Montholon - Souvenirs de Sainte-Hélène, 1901.pdf/251

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mande, car je suis loin d’être comme je le voudrais, mais j’espère que mes forces me soutiendront pour prouver à l’Empereur que personne au monde ne l’aime autant que moi.

Je vous prie, Monsieur le Général, de me donner directement à moi des nouvelles de la santé de Sa Majesté. Je partirai pour Frascati pour tâcher de me préparer au grand voyage, si l’on persiste à ne pas vouloir le changement de climat. Je vous assure que je souffre davantage ici de mes vives inquiétudes pour une vie si chère que de (voir) prolonger ses malheurs. Je vous prie de faire mes complimens au comte et à la comtesse Bertrand et de recevoir pour vous-même, Monsieur le Général, les assurances de ma parfaite estime.

Princesse Pauline.

P.-S. — Je n’écris plus à l’Empereur ; je sais qu’il n’aime pas à en (sic) recevoir puisqu’elles sont toutes lues, mais dites-lui qu’il commande et que je suis prête à tout faire pour lui.




Extrait de la lettre de Mme la comtesse de Lapeyrouse de Bonfils, envoyant les lettres qu’on vient de lire à son fils, M. le vicomte du Couëdic[1].

«… Quant au projet de rentrer en France exprimé

  1. Lettre datée d’Aix-en-Provence, le 14 juin 1901.