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inquiète de ne pas partir en même temps ; je craignais des obstacles pour rejoindre et j’avais bien raison !
La grosse difficulté venait de mes enfants dont le plus jeune n’avait que huit mois ; je ne pouvais l’emmener, sans parler de tous les arrangements que demande une pareille décision. « Vous n’avez, ajouta M. de Montholon, que deux heures pour faire vos préparatifs ; il est possible que l’on quitte la Malmaison dans la nuit. Ceux qui suivent doivent être là. »
Ma sœur était absente[1]. Je fus obligée de laisser mon enfant[2] et sa nourrice aux soins d’une amie. Je pris ce que pouvait contenir un coupé. J’emmenai mon fils aîné, mais aussi en bas âge[3], une femme de chambre et un fidèle domestique[4]. On était en été, et comme on
- ↑ Yolande de Vassal, marquise de Monglas.
- ↑ Charles-Frédéric marquis de Montholon (1814-1886), admis à l’École militaire de Saint-Cyr en 1832, puis entré dans la diplomatie, devint envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, grand-officier de la Légion d’honneur et sénateur de l’Empire.
- ↑ Tristan, qui fut tué en Afrique où il servait dans la cavalerie. — Du C.
- ↑ Ce domestique exemplaire, nommé Pierre Trépier, né en Savoie, mérite une mention spéciale. Entré au service de