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et quelquefois trois heures, ce qui, je crois, ne lui était pas bon. Mais il avait sur sa santé et sur ce qui lui convenait comme régime des idées particulières que rien ne pouvait lui ôter. Il croyait combattre certaine disposition dont il était quelquefois incommodé et pour laquelle les bains étaient utiles ; mais il les prenait trop chauds et trop longs, ce qui l’affaiblissait. Vers trois ou quatre heures, dans les commencements, il me faisait avertir pour nous promener en calèche.

Le général Bertrand, s’il se trouvait là, et Las-Cases montaient avec nous ; le général Gourgaud et M.  de Montholon accompagnaient à cheval.

Nous allions de toute la vitesse des six chevaux attelés et conduits par les deux piqueurs Archambault.

Il ne fallait guère plus d’un quart d’heure pour faire à ce train le tour du plateau sur lequel on pouvait se promener ; on le recommençait et l’on allait si vite, que c’était à en perdre la respiration. Il n’y avait point à varier pour ce genre de promenade, c’était toujours la même chose.