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nies, ces noirs de l’île étaient cependant encore soumis à une autorité toute exceptionnelle et fort despotique. Ceux qui appartenaient aux particuliers avaient pourtant, en cas de punition, droit d’appel au conseil de l’île, établi sous la direction du gouverneur.

Ce conseil se composait : du gouverneur, président, du lieutenant-gouverneur et de trois conseillers, choisis par la Compagnie des Indes, parmi les plus notables, et nommés par le Roi.

Les punitions exercées contre eux sont : la prison, l’exil à l’Ascension (à 500 lieues de Sainte-Hélène) et les coups de corde ; mais, en général, ils sont traités doucement.

Les colons mangent peu de viande fraîche ; on ne peut tuer de bœuf ou autres bestiaux servant à la consommation qu’avec la permission du gouverneur, et c’est lui qui en autorise les distributions sur demande des intéressés.

On élève abondamment de la volaille : dindes, canards, poulets, et aussi des cochons de lait ; mais tous ces vivres y sont d’une cherté extrême : une dinde coûtait 24 francs et le reste à l’avenant.

Les légumes et les fruits que l’on cultive ne