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Les hauteurs sont boisées par le cobbaye de l’île (c’est un bois de charpente), le reil wovel, espèce d’ébénier, le string wovel, et aussi par le dog wovel et autres arbres et arbustes indigènes : l’arbre à gomme, dont il y a trois espèces, le commun, le bâtard et le nain, qui ne s’élève qu’à 3 pieds ; sa fleur, ainsi que celle du commun, ressemble à la marguerite ; la feuille du bâtard est plus douce, son écorce est moins gommeuse que celle des autres, ses fleurs forment de petits bouquets. La gomme sort du tronc de l’arbre ; elle est abondante, aromatique, elle s’épanche en liquide d’une saveur douce ; pour l’obtenir, on pose une bouteille qui la reçoit et se trouve remplie en une nuit. Ce bois est bon aussi pour bâtir, mais doit être préservé de l’eau.

Dans les endroits où la terre est végétale, on peut cultiver avec succès les produits de l’Europe et de l’Amérique.

Le gouvernement anglais a cédé l’île, en 17…, à la Compagnie des Indes qui en retire une grande utilité pour la relâche des vaisseaux revenant des Indes et de la Chine, ce qui évite d’aller relâcher au Cap, qui mérite