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LETTRES FAMILIÈRES.


le caractère et les qualités personnelles des négociateurs et des ministres ayant une grande influence sur les affaires publiques et les événements politiques, l’entrée de ce sanctuaire est dangereuse aux profanes. Adieu.

De la Brède, le 8 décembre 1751.


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LETTRE CLIII [1].


A M. DE SOLIGNAC,
SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE L'ACADÉMIE DE NANCY


A LUNÉVILLE.


Je ne sache pas, monsieur, avoir fait de changement à l’ouvrage [2] que vous voulez bien mettre dans votre Recueil, depuis que j’ai eu l’honneur de vous l’envoyer. Mais il s’en est répandu dans Paris des copies très-peu exactes que j’ai quelquefois corrigées [3].

J’ai été ravi d’apprendre que le premier volume des Mémoires de l'académie de Nancy alloit paroître, et encore de ce que c’est vous, monsieur, qui êtes notre Fontenelle. Nous avons éprouvé à l’Académie de Bordeaux que nous ne manquons pas de Mémoires, mais que nous avons toujours manqué d’un homme qui eût en même temps le talent et la volonté de les rédiger.

Vous me marquez, monsieur, que vous voulez arrêter

  1. Collection Cousin, à la Sorbonne.
  2. Lysimaque.
  3. V. sup. la lettre à M. de Solignac, datée de Paris, 31 mars 1753.