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HISTOIRE PHYSIQUE DE LA TERRE.

remarques critiques sur ceux qui se trouveront faux ou suspects.

On prie les savants dans les pays desquels de pareils événements seront arrivés, et qui auront échappé aux auteurs, d’en donner connoissance : on prie aussi ceux qui en auront examiné qui sont déjà connus, de faire part de leurs observations, soit qu’elles démentent ces faits, soit qu’elles les confirment. Il faut adresser les mémoires à M. de Montesquieu, président au parlement de Guienne, à Bordeaux, rue Margaux, qui en payera le port ; et si les auteurs se font connoître, on leur rendra de bonne foi toute la justice qui leur est due.

On les supplie, par l’amour que tous les hommes doivent avoir pour la vérité, de ne rien envoyer légèrement, et de ne donner pour certain que ce qu’ils auront mûrement examiné. On avertit même qu’on prendra toutes sortes de mesures pour ne se point laisser surprendre, et que, dans les faits singuliers et extraordinaires, on ne s’en rapportera pas au témoignage d’un seul, et qu’on les fera examiner de nouveau[1].


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  1. Voyez le Journal des Savants, année 1719, page 139, et le Mercure de janvier 1719.

    Nous n’avons aucune connoissance de l’exécution de ce projet, mais Montesquieu y a travaillé longtemps. (Note des éditeurs des Œuvres posthume : 1 vol. in-12. Paris, 1798, p. 73.)