Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t7.djvu/404

Cette page n’a pas encore été corrigée
386
LETTRES FAMILIÈRES.


des deux conseillers au parlement en question, je verrai s’il vaut la peine que je donne quelques éclaircissements sur les points qui ont paru les choquer. Je m’imagine qu’ils ne parlent que d’après le Nouvelliste ecclésiastique, dont les déclamations et les fureurs ne devroient jamais faire impression sur les bons esprits. A l’égard du plan que le petit ministre de Wurtemberg voudroit que j’eusse suivi dans un ouvrage qui porte le titre d’Esprit des Lois, répondez-lui que mon intention a été de faire mon ouvrage, et non pas le sien. Adieu.

[1731.]


________



LETTRE CXII [1].


A N ***.


Je vous supplie, Monsieur, d’avoir la bonté de dire au porteur si je pourrai avoir l’honneur de vous voir demain dans votre cabinet, et à quelle heure. Je voudrois vous parler d’affaires importantes.

Mon fils vient de me dire que vous lui aviez envoyé une lettre, et que, comme elle étoit adressée à l’Académie, il n’avoit pas cru devoir l’ouvrir jusqu’à ce qu’il eût assemblé les ordinaires. Ce ne fut qu’hier qu’on sut confusément le contenu par M. de Sarrau. S’il a commis quelque faute, elle ne vient certainement que du respect qu’il a pour une lettre de vous.

  1. Actes de l’Académie de Bordeaux.