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LETTRES FAMILIÈRES.


Ne soyez point la dupe de la traduction, car, si l'esprit ne vous en dit rien, il ne vaut pas la peine que vous y rêviez un quart d’heure.

De Paris [1].


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LETTRE XCVII [2].



LE DUC DE NIVERNOIS, AMBASSADEUR A ROME,


AU PRÉSIDENT DE MONTESQUIEU.


Nous venons, monsieur, d’essuyer encore une bourrasque de la part de la Congrégation de l'Index, au sujet de l'Esprit des Lois.

Il se tint, la semaine passée, une congrégation. Je sus qu’il devoit y être jugé, et qu’il n’y avoit aucun moyen de retarder l’examen. Dans cette circonstance j’ai réclamé la protection que Sa Sainteté [3] avait promise quand j’eus l’honneur de lui présenter vos ouvrages. J’ai fait valoir la disposition que vous avez déjà montrée à corriger les endroits qui blessaient, l’occupation que vous avait donnée, et l’examen du clergé, qui a été suivi d’un jugement favorable, et celle que vous donne la Sorbonne, de qui on a tout lieu d’espérer que vous recevrez un traitement aussi avantageux ; ce qui vous avait empêché jusqu’à présent de penser aux

    exclu de la Sorbonne avec quantité des plus éclairés docteurs de ce corps, pour la cause de l’appel au sujet de la bulle Unigenitus. (GUASCO.)

  1. Comme cette lettre n’est point datée, nous l’avons mise à la fin de l’année 1750 ; mais comme il est question de l’entrée de Guasco à l’Académie des inscriptions, entrée qui eut lieu à la fin de 1749 , la lettre est peut-être des premiers mois de l’année 1750.
  2. Œuvres posthumes du duc de Nivernois. Paris 1807. 2 vol in-8°.
  3. Benoit XIV.