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LETTRES FAMILIÈRES.

Je parle quelquefois avec monsieur le cardinal de Polignac de notre cher abbé Niccolini, que je voudrois voir, que je voudrois embrasser, que je voudrois entendre. Je suis avec bien du respect, Monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


Montesquieu.


À Paris, le 4 d’octobre 1739.


Bien des amitiés bien tendres à Monseigneur Cerati[1] : pardonnez la rature s’il vous plaît.


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LETTRE XXVI[2].


À MARTIN FFOLKES.


Je ne reçus qu’hier, Monsieur mon illustre ami, les livres que vous avez eu la bonté de m’envoyer, dont la facture se monte à deux livres sterling, six schellings, six sous. Vous trouverez au bas de cette lettre ce que j’aurai fait pour vous en faire la remise. Je souhaite que votre santé soit bonne, et que vous puissiez l’employer à nous revenir voir. Pour moi, je pars pour Bordeaux, où je serai trois ou quatre mois. Si je vous y suis bon à quelque chose, je suis à vous comme dans les autres pays.

Si ce que disoit Pompée est vrai que celui qui est le maître de la mer est maître de la terre, les Espagnols perdront leur procès, il paroît qu’ils n’emploieront pour se

  1. Le nom est écrit Cheraty dans l’original.
  2. Tiré des Archives de Sir William Ffolkes.