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LETTRES FAMILIÈRES.

couronne ressemble à cette couronne de laurier que mettoit César pour empêcher qu’on ne vît qu’il étoit chauve. Mes adorations à M. le cardinal de Polignac.

Je fus reçu, il y a trois jours, membre de la Société royale de Londres. On y parla d’une lettre de M. Thomas Dhisam à son frère, qui demandoit le sentiment de la Société sur les découvertes astronomiques, de M. Bianchini[1].

Embrassez, s’il vous plaît, de ma part, l’abbé, le cher abbé Niccolini. Je vous salue, cher père, de tout mon cœur.


De Londres, le 1er  mars 1730.


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LETTRE XV[2].


A M. MAIGNOL, PROCUREUR SYNDIC[3],


A BORDEAUX.


J’ai, Monsieur, l’honneur de vous envoyer le mémoire au sujet des contestations que je puis avoir avec MM. les Maire et Jurats, au sujet des limites de nos terres ; et j’espère que vous rendrez à l’Hôtel de Ville et à moi le grand service de nous accommoder ; mais comme M. Roquette, qui se transporta, il y a quelque temps, sur les lieux, gâta tout

  1. Bianchini (François, 1662-1729), astronome et antiquaire. Il a fait de curieuses observations sur les taches de la planète Vénus.
  2. Tirée d’un Mémoire imprimé qui est à la bibliothèque de Bordeaux, ainsi que les deux lettres suivantes.
  3. Nous donnons ces lettres d’affaires, d’abord parce qu’elles furent écrites de la main de Montesquieu, et en outre parce que ce procès avec la ville de Bordeaux, qui aboutit à lui reconnaître la propriété de mille arpents de lande, joue un certain rôle, dans la vie du Président.