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SIXIÈME PARTIE.


LIVRE VINGT-SEPTIÈME [1].

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CHAPITRE UNIQUE.


DE L'ORIGINE ET DES RÉVOLUTIONS
DES LOIS DES ROMAINS SUR LES SUCCESSIONS.


Cette matière tient à des établissements d’une antiquité très-reculée, et, pour la pénétrer à fond, qu’il me soit permis de chercher dans les premières lois des Romains ce que je ne sache pas que l’on y ait vu jusqu’ici.

On sait que Romulus partagea les terres de son petit État à ses citoyens [2] ; il me semble que c’est de là que dérivent les lois de Rome sur les successions [3].

  1. On peut dire que l'Esprit des Lois finit avec le livre XXVI. Les livres suivant sont des traités particuliers, qui viennent à l'appui des principes établis par Montesquieu, mais qui ne font point partie du plan primitif. Quant au livre XXVII qui traite des révolutions des Lois romaines sur les successions, le système que défend Montesquieu ne répond plus aux découvertes de la science ; c'est le droit sacré des Romains, et non pas le droit politique qui explique la puissance paternelle, l’agnation et le régime des successions.
  2. Denys d'HaIicarnasse, liv. II, ch. III, Plutarque dans sa Comparaison de Numa et de Lycurgue. (M.)
  3. Les lois de succession chez les Romains dérivent du culte des ancètres