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CHAPITRE XXII.


MALHEUREUX SORT DE L'INCA ATHUALPA.


Les principes que nous venons d’établir furent cruellement violés par les Espagnols. L’ynca [1] Athualpa ne pouvoit être jugé que par le droit des gens : ils le jugèrent par des lois politiques et civiles. Ils l’accusèrent d’avoir fait mourir quelques-uns de ses sujets, d’avoir eu plusieurs femmes, etc. Et le comble de la stupidité fut qu’ils ne le condamnèrent pas par les lois politiques et civiles de son pays, mais par les lois politiques et civiles du leur.

  1. Vovez l'ynca Garcilasso de la Vega, p. 108. (M.)
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