Cette page n’a pas encore été corrigée
CHAPITRE VIII.
DE L'ACCORD DES LOIS DE LA MORALE AVEC CELLES
DE LA RELIGION.
Dans un pays où l'on a le malheur d’avoir une religion que Dieu n’a pas donnée, il est toujours nécessaire qu’elle s'accorde avec la morale ; parce que la religion, même fausse, est le meilleur garant que les hommes puissent avoir de la probité des hommes [1].
Les points principaux de la religion de ceux de Pégu [2] sont de ne point tuer, de ne point voler, d’éviter l’impudicité, de ne faire aucun déplaisir à son prochain, de lui faire, au contraire, tout le bien qu’on peut [3]. Avec cela ils croient qu’on se sauvera dans quelque religion que ce soit ; ce qui fait que ces peuples, quoique fiers et pauvres, ont de la douceur et de la compassion pour les malheureux.
- ↑ Toute religion doit s'accorder avec la morale, parce qu’il est contradictoire qu’une volonté particulière de la divinité détruise sa volonté générale. (LUZAC)
- ↑ Recueil des voyages qui ont servi à l’établissement de la compagnie des Indes, tome III, part. I, p. 63. (M.)
- ↑
Ce sont les préceptes bouddhiques.
_____________