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CHAPITRE VII.


DES MONARCHIES QUE NOUS CONNOISSONS.



Les monarchies que nous connoissons [1] n’ont pas, comme celle dont nous venons de parler, la liberté pour leur objet direct ; elles ne tendent qu’à la gloire des citoyens, de l’État et du prince [2]. Mais de cette gloire il résulte un esprit de liberté qui, dans ces États, peut faire d’aussi grandes choses, et peut-être contribuer autant au bonheur que la liberté même.

Les trois pouvoirs n’y sont point distribués et fondus sur le modèle de la constitution dont nous avons parlé. Ils ont chacun une distribution particulière, selon laquelle ils approchent plus ou moins de la liberté politique ; et, s’ils n’en approchoient pas, la monarchie dégénéreroit en despotisme.

  1. La France.
  2. Sup. XI, V.
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