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LIVRE IV, CHAP. II.

La seconde est que, lorsque nous avons été une fois placés dans un rang, nous ne devons rien faire ni souffrir qui fasse voir que nous nous tenons inférieurs à ce rang même [1].

La troisième, que les choses que l’honneur défend sont plus rigoureusement défendues, lorsque les lois ne concourent point à les proscrire ; et que celles qu’il exige sont plus fortement exigées, lorsque les lois ne les demandent pas [2].

  1. Inf., VII, XIX.
  2. C’est à ce titre que les dettes de jeu sont considérées comme des dettes d’honneur. C'est à ce titre également qu’un gentilhomme ne peut refuser de se battre en duel, fallût-il pour cela violer la loi et s’exposer l'échafaud. Conf., Lettres persanes, XC.
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