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DES ROMAINS, CHAP. VII.

Trahi par Pharnace, un autre de ses fils, et par une armée effrayée de la grandeur de ses entreprises et des hasards qu’il allait chercher, il mourut en roi.

Ce fut alors que Pompée, dans la rapidité de ses victoires, acheva le pompeux ouvrage de la grandeur de Rome. Il unit au corps de son empire des pays infinis ; ce qui servit plus au spectacle de la magnificence romaine qu’à sa vraie puissance. Et, quoiqu’il parût par les écriteaux portés à son triomphe qu’il avait augmenté le revenu du fisc de plus d’un tiers, le pouvoir n’augmenta pas, et la liberté publique n’en fut que plus exposée[1].

  1. Voyez Plutarque dans la Vie de Pompée, et Zonaras, liv. II. (M.)