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leur dire d’aller chanter devant l’ennemi ; et les francs-tireurs allaient boire.

Ce fut en entrant un soir au café que je vis une table occupée par des officiers de Francs-tireurs de Paris. L’un d’eux me fit un signe. C’était La Cécilia, alors capitaine. La Cécilia avait été au Rappel[1]. Là, je l’avais connu, aimé et apprécié. Je fus heureux de le rencontrer. Il voulait me faire engager dans ses francs-tireurs. — « Venez, » me dit-il « vous serez vite capitaine. » Je balançai. Je lui demandai de ne lui répondre que le lendemain.

Le lendemain, j’attendis Laurier à la sortie du conseil, au palais épiscopal. Nous revînmes ensemble, avec Cazot, à la préfecture.

En chemin, je fus bien étonné d’entendre

  1. Il gagnait peu de chose au Rappel où il faisait les traductions de journaux étrangers. On le retrouve dans ma journée du 4 Septembre (Sardou, Bruxelles). Il est mort en exil. Les Francs-tireurs-de-Paris sont devenus les Francs— tireurs-de-Paris-Châteaudun.