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ses fautes qu’à leurs louanges pour ses bonnes actions.

J’ai donc mis dans ce livre ce qui m’était personnel et ne me suis point égaré dans des considérations générales et dans des polémiques. Pour ne rien écrire qui pût blesser un autre que moi j’ai passé certaines choses sous silence auxquelles j’avais cependant été mêlé, et je n’ai pas publié une seule des nombreuses pièces qu’un hasard un peu cherché fit tomber entre mes mains. Je n’ai compromis ni perdu personne. Oh ! non par bonté d’âme ! je ne suis bon que pour mes amis, à condition qu’ils me rendent un peu de l’amitié que je leur voue et que ce ne soient gens à me tendre la main par devant pour aller m’attaquer par derrière. Non, j’ai écrit ainsi mes Souvenirs pour que mon livre fût plus condensé, plus personnel, et j’attends pour le reste une heure propice, heure à laquelle on a à se venger ou à laquelle les intéressés sont morts, mais heure qui sonne toujours.

On trouvera dans ce livre quelques notes sur le temps de la guerre avec la Prusse qui sont les prolégomènes de mes souvenirs de la Commune. J’ai raconté comment je me mêlai au mouvement insurrectionnel, et de quelle façon j’exerçai un