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ensemble. D’ailleurs, Melle Mary m’a dit que vous ne deviez point rentrer.

– J’avais un rendez-vous pour ce soir, mais une dépêche qui vient de m’arriver le contremande… J’accepte donc. »

Les deux hommes allaient sortir pour visiter les ateliers, lorsque le concierge de l’usine se présenta, une dépêche à la main.

« Ce doit être notre dépêche », pensa l’artiste.

L’ex-Jacques Garaud lut, et son front se rembrunit. Castel l’observait à la dérobée.

« Que signifie cela ? se demanda l’industriel. Ce matin il contremandait le rendez-vous donné, et voici maintenant qu’il m’en assigne un autre… Que se passe-t-il donc ?

– Est-ce un ennui qui arrive ? dit l’artiste.

– C’est un ennui, en effet, car une affaire imprévue me force à décliner l’invitation acceptée par moi tout à l’heure. Je dois être à neuf heures chez un de mes clients.

– Vous y serez, cher monsieur Harmant, et sans rien changer à nos projets. Nous dînerons à six heures précises dans le quartier où vous avez affaire, et à huit heures et demie vous nous quitterez pour aller chez votre client. »

À cinq heures, la visite de la fabrique terminée, Paul Harmant sortit avec Étienne Castel et Lucien Labroue. À six heures moins un quart, ils s’arrêtaient place du Havre devant un restaurant. Depuis le pont de Neuilly, Raoul Duchemin ne les avait pas perdus de vue. Il pénétra dans le même restaurant que les trois hommes.