IX
Le peintre Étienne Castel, qui, la veille, avait pris le train pour Dijon, se rendit à la préfecture de cette ville.
« Veuillez faire passer ma carte à M. le préfet, dit-il au concierge, et ajoutez que le secrétaire du ministre de l’Intérieur m’a chargé pour lui d’une lettre. »
Quelques instant après, l’artiste se trouvait en face du fonctionnaire, et lui remettait sa lettre d’introduction.
« Notre ami commun, le secrétaire de Son Excellence, me prie de me mettre à votre disposition, dit le préfet après avoir lu. Veuillez m’apprendre en quoi je puis vous être utile.
– Je voudrais avoir des renseignements précis sur une personne née à Dijon : le nommé Paul Harmant.
– Veuillez me donnez le nom et la date.
– Paul Harmant, né le 21 avril 1832 à Dijon, fils de Césaire Harmant, et de Désirée-Claire Soliveau, mécanicien.
– C’est à merveille. »
Le préfet frappa sur un timbre. Un huissier parut aussitôt.
« Ceci au procureur ou à son substitut, dit le fonctionnaire en lui donnant le papier sur lequel il venait d’écrire. Vous rapportez le casier judiciaire en question. »