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– Le vent devenait froid. Je suis rentrée… Vous êtes toujours décidé à partir demain ?

– Toujours ; et je partirais même ce soir, si je ne craignais de vous contrarier pour revenir plus tôt près de vous.

– Eh bien, quittez-moi ce soir. Quand reviendrez-vous ?

– Après-demain, sans le moindre doute. Voici de quoi parer aux éventualités… »

Ovide posa sur la table un billet de banque et reprit :

« Maintenant, ma belle poulette au revoir. »

Ovide retira la valise de l’armoire où il l’avait enfermée, y plaça différents objets de toilette, appuya ses lèvres sur le front qu’Amanda lui tendait et sortit vivement.

« Ah ! triple gredin, pensa la jeune femme, tu t’enfuis, parce que tu as peur de René Bosc… Revenir après-demain ! Il compte bien ne me revoir jamais, mais il se trompe, M. Le baron Arnold de Reiss. Ovide Soliveau de votre vrai nom, nous nous reverrons, et même bientôt… »

Quand Madeleine revint le soir, Amanda demanda des nouvelles du blessé Duchemin. Elle manifesta le désir de le voir en secret. Madeleine promit de le lui faire voir dès qu’il serait en état de pouvoir causer.