Page:Montépin - La Porteuse de pain, 1973.djvu/241

Cette page n’a pas encore été corrigée

IV

Mary s’était reposée pendant quelques heures, et avait trouvé dans le sommeil un calme relatif et un peu de force. Dans l’après-midi, elle s’était fait conduire chez Mme Augustine, sa couturière. Lucie, en même temps qu’elle, y arrivait.

« Ah ! ma chère petite, lui dit Mary, je suis bien aise de vous rencontrer… Vous n’êtes point venue me voir.

– N’ayant rien à essayer à mademoiselle, je n’ai pas cru pouvoir me permettre de la déranger.

– Vous savez bien que votre présence m’est agréable. D’ailleurs je vais commander à Mme Augustine une foule de robes et de costumes, et vous viendrez me les essayer. Savez-vous, Lucie que j’ai un caprice ?

– Lequel, mademoiselle ?

– Celui d’aller vous visiter chez vous.

– Vous trouverez une chambrette modeste, mais vous serez reçue par un cœur reconnaissant et dévoué.

– Je n’en doute pas. Donnez-moi votre adresse écrite. »

Lucie écrivit sur un carré de papier le nom du quai Bourbon et le numéro de la maison. Mary serra ce papier.

Mary regagna l’hôtel de la rue Murillo. Cinq heures sonnaient. Le retour de Paul Harmant pouvait se faire attendre.