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raisonnable. Je vais dès demain donner congé de mon logement.

– Monsieur Lucien, demanda Jeanne, je voudrais bien prendre la suite de votre location.

– Vrai, maman Lison ! s’écria Lucie.

– Oui, ma chère mignonne demoiselle. Il me plaira de demeurer près de vous. Ma grande joie sera de vous parler tous les jours de M. Lucien.

– Eh bien, maman Lison, dit le fils de Jules Labroue, déménagez ainsi que moi, et venez me remplacer ici, je serai enchanté de vous savoir auprès de ma fiancée. Et, sur ce, je vous déclare que la joie m’ayant creusé, j’ai une faim de loup. Si ma petite Lucie était bien gentille, elle m’inviterait à dîner en compagnie de maman Lison. »

Lucie frappa dans ses mains.

« Je ne demande qu’à être bien gentille ! s’écria-t-elle. Je vais mettre le couvert pendant que notre bonne amie ira aux provisions. »

Jeanne pleurait de joie ; elle était heureuse. Étrange bonheur qui ne pouvait se manifester que par des larmes !