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I

Le lendemain, de très bonne heure, Paul Harmant dépouillait sa correspondance. Parmi les lettres arrivées pendant son voyage s’en trouvait une portant le timbre des États-Unis. Il l’ouvrit avec une précipitation inquiète, car il venait de reconnaître l’écriture d’Ovide Soliveau. Cette lettre ne contenait que les quelques lignes suivantes :


« Mon cher cousin,

« Depuis ton départ j’éprouve de cruelles déceptions. Les affaires de l’ancienne maison James Mortimer et Paul Harmant, dont je suis le successeur, diminuent de jour en jour. Ton départ a porté à l’usine un coup funeste.

« Je commence à regretter pas mal de ne point t’avoir suivi en France, sans compter que les liens du sang sont bien forts et qu’il me semble difficile de me passer de toi. Peut-être nous reverrons-nous plus tôt qu’on ne pense…

« Crois-moi bien ton cousin tout dévoué.

« OVIDE SOLIVEAU. »