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trois volumes de voyages en Italie, en Angleterre, en Allemagne, en Flandre, en Hollande, en Suisse[1] ; en 1884, elle nous a donné Ma Jeunesse qui contenait toute l’histoire de l’enfance et de l’adolescence de Michelet jusqu’à sa vingt-deuxième année ; en 1888, elle nous a fait connaître le Journal intime que Michelet a écrit de 1820 à 1822, et le journal de ses lectures et de ses projets de travaux littéraires de 1818 à 1829.

Malgré l’intérêt et la beauté de Ma Jeunesse, bien qu’elle contienne le récit infiniment touchant des premiers rêves d’amour et des premières déceptions du futur auteur de la Femme, Mon Journal a encore beaucoup plus de prix à nos yeux. Les pages de Ma Jeunesse, qui sont les plus importantes pour l’intelligence du développement moral et intellectuel de Michelet, celles qui se rapportent à son enfance, et à ses débuts au collège, nous étaient déjà connues, dans ce qu’elles ont d’essentiel, par la préface du Peuple ; de plus, l’ouvrage se compose de fragments écrits à diverses époques et qu’il a fallu rapprocher, coordonner et compléter. Avec quelque discrétion et quelque piété

  1. Le Banquet, 1879 ; Rome, 1891 ; sur les Chemins de l’Europe, 1893.