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de jour en jour. Il débute le 1er février 1855 dans la presse périodique par un article sur La Bruyère donné à la Revue de l’Instruction publique. Il publie dans cette Revue dix-sept articles en 1855, vingt en 1856, sur les sujets les plus divers, passant de La Rochefoucauld à Washington et de Ménandre à Macaulay. Le 1er août 1855, il commence à la Revue des Deux Mondes, par un article sur Jean Reynaud, une collaboration qui devait continuer jusqu’à sa mort. Le 3 juillet 1856 paraissait son premier article au Journal des Débats, sur Saint-Simon, et à partir de 1857, il devint un des collaborateurs assidus de ce journal.

Un esprit aussi puissant et aussi constructif que celui de Taine ne pouvait se contenter de poursuivre, par une série d’études isolées, à travers les histoires et les littératures[1], la vérification de son système sur « la race, le moment, le

  1. Les articles de Taine qui ne rentraient pas dans le plan des Philosophes français au XIXe siècle et dans l’Histoire de la littérature anglaise ont formé les deux volumes d’Essais de critique et d’histoire (1858), et de Nouveaux Essais de critique et d’histoire (1865). La première édition des Essais contient quelques articles sur des écrivains anglais contemporains qui ont été remplacés par d’autres dans l’édition de 1874, parce qu’ils avaient pris place en 1867 dans le dernier volume de la Littérature anglaise. Un volume de Derniers essais de critique et d’histoire a paru en 1894.