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— Ah, Balbyne, tout le monde voudrait en être, seulement, vous comprenez, on choisit ses gens.

— Pourquoi ne vous ai-je jamais vu votre insigne ?

— Aurait-il été convenable que je m’affiche avec quelques-uns de vos amis, et n’aurais-je pas attiré l’attention par un bijou pareil à celui de quelques dames et demoiselles. Dans ma position, on ne le porte qu’en voyage, ou dans les réunions. Votre oncle a dû être joliment content de pouvoir vous patouiller.

— Je le crois, mais je crains qu’il ne devienne jaloux.

— Jaloux ! Il n’en a pas le droit. Il peut prieker avec plus de mille jolies demoiselles, sans compter les gouvernantes et les filles indépendantes comme mademoiselle de la Garinière, et il serait jaloux ! On est jaloux, ma Balbyne, lorsqu’on considère l’amant ou la maîtresse comme un objet vous appartenant. En amour, on n’appartient qu’à ses désirs ; il faut être fou pour devenir jaloux. En amour, ou dans la volupté, c’est la même chose.