Page:Momas - Association de demi-vierges, tome 1.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je ne révélerai jamais rien.

— Elle s’agenouilla et répéta les paroles que lui dicta le prêtre.

— Je jure de mourir plutôt que de parler à qui que ce soit de la société de priekage à laquelle je m’associe, en toute indépendance de cœur et d’esprit, et dont je ferai partie jusqu’au jour de mon mariage. Ni mon mari, ni même un amant si jamais j’en prenais un, ni personne au monde ne connaîtront ce qu’il en est, et je signe mon engagement, appuyant ce serment, en parfaite quiétude d’esprit.

Le serment prononcé, l’abbé sortit d’un tiroir une feuille de papier le reproduisant et mentionnant les noms et qualité de la postulante, que Balbyne signa sans un tremblement de main.

L’acte signé et enfermé dans le tiroir, l’abbé reprit :

— Nous sommes certains de votre bonne foi, mon enfant, et vous pouvez dormir en paix. Jamais il ne sera fait usage contre vous de cet engagement et on vous le rendra le jour même de votre mariage, où vous cesserez d’être des nôtres. Votre passage