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lâchait pas la queue, et ses yeux l’étudiaient, fouillant l’homme dans sa masculinité.

Il respectait son immobilité, pour ne pas l’effaroucher, comprenant que c’était encore le meilleur moyen d’en obtenir ce qu’il voudrait, et l’impression infinie de béatitude qu’il éprouva en la chatouillant pour la première fois, il la ressentit de nouveau, emporté par une félicité d’attente qui dépassait de beaucoup les âcres délices de la possession.

Y avait-il une jouissance cérébrale ? Qu’était cette jouissance ?

Ah, les fous, qui se figurent avoir tout aspiré d’une femme après l’acte de possession ! Ils en dédaignent les plus délicats plaisirs ; ceux où les sexes en contact se tâtent au moral comme au physique, pour se pénétrer de leurs dissemblances, et de ce qu’elles comportent de mystérieux et de subjuguant.

L’homme désire la femme ! Il tourne autour d’elle, prêt à en accepter les caprices les plus idiots, et il devient le jouet de la femme, parce qu’il espère dans la domination de l’acte possessif